Conférences 2019


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Conférence du 7 décembre 2019

Xavier Boggio, arrière-petit-neveu d’Emile, peintre et sculpteur, vit toujours et travaille dans la maison familiale, où l’atelier d’Emile est resté intact, et où il accueille public et artistes.

            On connaît mal, dans la région, le peintre Emile Boggio.

     Né en 1857 à Caracas, au Venezuela, il est fils d’un commerçant italien et d’une mère vénézuélienne. En 1862, sa famille s'installe à Enghien et il étudie au lycée de Vanves. En 1873, il retourne à Caracas et se consacre à l'entreprise familiale, ainsi que le souhaitait son père, mais sa vocation est ailleurs. 

En 1877, il revient en France d'abord pour raisons de santé puis rejoint l'Académie Julian. En 1888, il obtient une mention honorable hors concours au Salon des artistes français et en 1889, remporte la médaille de bronze à l'Exposition universelle de Paris. Il fréquente des impressionnistes français comme Pissarro ou Monet, est influencé par Van Gogh. 

        Entre 1907 et 1909, il réside en Italie, puis, en 1910, s'installe à la Villa Rustique, à Auvers-sur-Oise, dans une maison-atelier qu'il occupe jusqu'à sa mort en 1920. Il y peint plus de 400 tableaux.

En 1918-1919, à plus de 60 ans, de retour au Venezuela pour une exposition de ses tableaux, il fait découvrir l’impressionnisme à ses contemporains. Il meurt à Auvers en 1920. On peut voir sa sépulture au cimetière communal. 


Conférence du 16 novembre 2019

      Marie-Thérèse Lhonoré, agrégée d’histoire, est vice-présidente de l’Association pour l’histoire et le patrimoine de Deuil-La Barre, où elle participe à l’animation du Musée Michel Bourlet, prononce régulièrement des conférences historiques et publie des articles dans divers bulletins des associations d’histoire du Val-d’Oise.

 

            Depuis l’Antiquité et même bien avant, aux temps lointains de la Préhistoire, l’eau est un bien précieux. Sans elle pas de végétation, pas de nourriture, pas de vie. Pas étonnant que les hommes lui aient prêté maintes vertus et l’aient, dans les temps anciens, souvent divinisée. L’histoire du thermalisme s’inscrit dans cette relation à la fois vitale et mystique entre les hommes et l’eau.

 

    Les villes thermales, et Enghien n’échappe pas à la règle, ont connu souvent une longue histoire. Leur apogée se situe entre 1850 et 1914, du Second Empire à la Belle Époque. Elles ont alors été parées de décors parfois somptueux. Il était de bon ton de venir y prendre les eaux.  Leur vie mondaine attirait les plus hautes personnalités. Alors pourquoi ne pas profiter de cette apparente frivolité pour se rencontrer, discuter, négocier… Quelquefois le sort du monde, ou au moins de l’Europe, s’est joué dans ces villes. Certaines sont maintenant tombées dans l’oubli alors que d’autres profitent de l’engouement pour les médecines douces et naturelles.


Conférence du 12 octobre 2019

            Ces stigmates, particulièrement nombreux, se comptent par centaines de milliers : trous d’obus, tranchées, boyaux, abris de fortune, dépotoirs,  munitions de tous calibres, mais aussi restes des 700 000 combattants encore fossilisés sur le champ de bataille. Ces témoignages directs de cette boucherie sans nom se révèlent sous des formes variées ; ici les restes d’un corps enseveli, et grêlés de shrapnels ; là une jambe arrachée abandonnée dans un trou d’obus ; jusqu’à des ensembles plus complexes qui font écho à l’état d’esprit du soldat face à l’horreur des combats.

 

           Cette conférence propose de faire un point sur l’état des lieux sur cette période à travers le regard de l’archéologue de terrain. Que reste-t-il aujourd’hui dans le sol, et comment l’interpréter ?

Par Gilles Prilaux, archéologue de SOMME PATRIMOINE,

Chef de projet CCE de Ribemont-sur-Ancre.

     Les interventions archéologiques menées dans le Nord et dans l’Est de la France font souvent resurgir les cicatrices du sol générées par les combats de la guerre 1914/1918.




Conférence du 18 mai 2019

José Gilles, professeur agrégé, auteur de plusieurs ouvrages d'histoire et de généalogie en Vexin, administrateur de la SHAPVOV
José Gilles, professeur agrégé, auteur de plusieurs ouvrages d'histoire et de généalogie en Vexin, administrateur de la SHAPVOV

L’héraldique ou l’art du blason en Val-d’Oise, par José Gilles

 

José Gilles, l’un des administrateurs de notre Société historique, vous est bien connu pour avoir écrit plusieurs articles dans nos Bulletins et Mémoires. Professeur agrégé, passionné d’histoire et de généalogie, auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire du Vexin, président fondateur de l’association Histoire et Patrimoine du Vexin, il mène des recherches en archives et sur le terrain depuis de nombreuses années, si bien qu’il est devenu un spécialiste de l’histoire des châteaux, fermes, villages et anciennes seigneuries du Vexin français.

 

Riche de cette expérience, il est venu nous parler de l’origine et du développement de l’art des armoiries et du blason, en s’appuyant, entre autres, sur des exemples dans notre département du Val-d’Oise et dans le Vexin.

 

Il nous a montré aussi que cet art ancestral n’est pas mort, puisqu’aujourd’hui encore on peut composer des blasons. Lui-même s’est déjà livré à cet exercice à la demande de certaines communes. Son père Michel Gilles était graveur d’armoiries sur bijoux, ce qui explique tout l’intérêt qu’il porte à cet art. 


Conférence du 13 avril 2019

Jean Mermoz (1901-1936), citoyen de Pontoise (1920-1924)

par Alain Bergeaud, secrétaire général de l’association Mémoire de Mermoz,

et Christian Libes-Mermoz, président de l’association, petit-cousin de Mermoz.

 

Christian Libes-Mermoz nous est bien connu comme fondateur du Comité Départemental d’Équitation du Val-d’Oise, dont il fut président jusqu’en 2017,  et initiateur  des dernières commémorations du vol en ballon à hydrogène de Charles et Robert, le 1er décembre 1783, à Nesles-la-Vallée.

 

Mais il est aussi président fondateur de l’association Mémoire de Mermoz, et c’est à ce titre qu’il est venu nous parler de son grand-cousin Jean Mermoz.

Alain Bergeaud, ingénieur en aéronautique et engagé dans plusieurs associations concernant ce domaine, est secrétaire général de l’association susdite.

 

Tous deux nous ont rappelé, en spécialistes, qui fut Jean Mermoz, brillant pionnier, victime de sa passion pour l’Aviation. Mais ils ont insisté surtout sur une partie de sa vie peu étudiée : sa présence à Pontoise où il a été domicilié, avec sa mère Gabrielle, de 1920 à 1924.

 

En effet, le célèbre pilote, surnommé « l’Archange » par ses homologues, a fréquenté ce qui ne s’appelait pas encore le Val-d’Oise, puisque sa mère résida au 38 rue de la Coutellerie, à Pontoise. Elle était alors infirmière à l’hôpital militaire. Jean Mermoz, à la fin de sa période militaire en Syrie, et à la recherche d’un emploi, vint effectuer, pour Pathé, une « cascade aérienne » sur l’Oise, entre L’Isle-Adam et Mériel. Il fréquentait aussi souvent son oncle et sa tante, instituteurs à Ermont.

  

Alain Bergeaud et Christian Libes-Mermoz
Alain Bergeaud et Christian Libes-Mermoz

Conférence du 16 mars 2019

Jean Gabin, Mériel et le Val-d’Oise par Patrick Glâtre, Chargé de mission images et cinéma au Conseil Départemental du Val-d'Oise.

 

Le samedi 16 mars, Patick Glâtre, chargé de mission  images et cinéma au Conseil Départemental, est venu nous rendre nostalgiques de Jean Gabin, natif de Mériel où un intéressant musée lui est dédié.

 

En avril 2016, notre passionné conférencier nous avait déjà agréablement fait découvrir l’histoire du cinéma à Pontoise et en  Val-d’Oise, il nous a parlé cette fois d’un des plus grands artistes des écrans français, acteur charismatique qu’il connaît particulièrement bien puisqu’il lui a dédié un livre.

 

Patrick Glâtre, Chargé de mission images et cinéma au Conseil Départemental du Val-d'Oise.
Patrick Glâtre, Chargé de mission images et cinéma au Conseil Départemental du Val-d'Oise.

Conférence du 16 février 2019

Histoire des plages et des baignades dans l’Oise par Béatrice Cabedoce

 

Chargée de recherche en histoire sociale, et travaillant au sein de l’Atelier de Restitution du Patrimoine et de l’Ethnologie (ARPE), qui est rattaché à la Direction de l’action culturelle du Conseil départemental du Val-d’Oise, Béatrice Cabedoce, passionnée par ses recherches, viendra nous conter, le 16 février, l’histoire des plages et baignades dans l’Oise, en s’attachant plus particulièrement au siècle dernier.

L’équipe de l’ARPE collecte de nombreux témoignages oraux, cartes postales, photos, films de famille etc. pour les restituer sous forme d’expositions, articles et brochures, audiovisuels, visites, conférences, ateliers pédagogiques etc.

Ceux de nos  adhérents  qui ont dépassé soixante-cinq ans  revivront avec émotion des épisodes de leur « jeunesse folle », et prendront conscience qu’ils sont devenus eux-mêmes « objets d’histoire ». D’ailleurs, durant le débat qui suivra, gageons que la sympathique conférencière ne pourra pas résister à la tentation de prendre des notes en prêtant une oreille attentive à certaines de nos expériences vécues.

 

Béatrice Cabedoce, chargée de recherches en histoire sociale au Conseil départemental du Val-d'Oise
Béatrice Cabedoce, chargée de recherches en histoire sociale au Conseil départemental du Val-d'Oise

Conférence du 12 janvier 2019

Les pérégrinations des statues soviétiques de l’exposition universelle de 1937 par

Isabelle Joz-Rolland, professeure agrégée d'histoire, auteure de romans à caractère historique.

 

Le Samedi 12 janvier 2019, nous avons retrouvé Isabelle Joz-Rolland, historienne et romancière, qui nous a déjà beaucoup appris sur les femmes médecins écossaises de Royaumont durant la Première Guerre mondiale.

 

La découverte archéologique de statues soviétiques des années 1930, oubliées depuis 1954 dans l’ancienne glacière du château de Baillet-en-France, a connu un retentissement mondial à partir de 2009. Isabelle Joz-Rolland ne pouvait pas passer à côté de l’histoire de ces bas-reliefs  modernes, en ciment, qui avaient été brisés et enfouis.

 

Elle avait suivi de près l’aventure du découvreur archéologue : François Gentili, de l’INRAP.

Grâce à elle, nous avons remonté jusqu’à la genèse de ces statues, frise géante sortie des mains expertes du sculpteur soviétique Joseph Tchaïkov, soumis, comme sa consœur Véra Moukhina, à une angoissante  pression stalinienne.

 

Nous avons revécu les années de 1930 à 1950 en France, à travers les destins croisés de militants ouvriers CGT, cette CGT qui avait justement acheté le susdit château de Baillet en 1937.

 

Comment ces vestiges en morceaux réassemblés sont arrivés jusqu’au musée de Guiry-en-Vexin ?

Les vestiges des statues soviétiques ont été mis au jour dans la glacière de Baillet-en-France en 2004 et sortis en avril 2009. Le Service régional d'archéologie d'Île-de-France a donné son accord pour qu'ils soient présentés ultérieurement au Musée archéologique départemental à Guiry-en-Vexin. Ils ont fait l'objet d'une présentation de février à décembre 2011 et d'un catalogue d'exposition intitulé "Ruines et vestiges" et d'un chapitre particulier nommé "Les statues soviétiques de l'exposition de 1937", sous la direction de Catherine Vaudour. Cette présentation est devenue définitive depuis, avec de nombreux cartels et panneaux explicatifs.

 

Une exposition sur les deux pavillons, celui de l'Etat pontifical et le pavillon soviétique de 1937, a lieu en ce moment à la mairie de Baillet-en-France jusqu'au 31 janvier 2019

 

Pour la rentrée 2019, une brillante conférence d'Isabelle Joz-Rolland sur un sujet où l'histoire locale rejoignait la Grande histoire, et qui a grandement séduit l'auditoire !

Nous vous conseillons vivement la lecture de son livre, Des héros sortis du froid, paru en 2017.

Ce livre se trouve dans toutes les librairies ou par commande sur internet.

Isabelle Joz-Rolland, professeure agrégée d'histoire, auteure de romans à caractère historique
Isabelle Joz-Rolland, professeure agrégée d'histoire, auteure de romans à caractère historique