Présidents de la Société historique de Pontoise
Le 2 mars 1877, un tout jeune homme (24 ans), Joseph Depoin, dont l'arrière grand-père avait été maire de Pontoise en 1795, réunit chez lui, 50 rue Basse, quelques amis, et leur propose de constituer une société d'histoire régionale. Il y a là son cousin par alliance, Henri le Charpentier (37ans), qui avait publié quelques articles sur l'histoire de Pontoise, A.François, commissaire-priseur, l'abbé Marchand, curé de Notre-Dame, et Amédée Pâris (55 ans), directeur de l'Echo Pontoisien.
Ernest Seré-Depoin (1824-1901), fondateur et président de la Société historique de 1877 à 1901. Fils d'un huissier normand, il a fait ses études au lycée de Rouen, puis il s'installe à Pontoise, où il est devenu directeur du Comptoir national. Il sera nommé maire de Pontoise en 1864.
Joseph Depoin (1853-1924) fondateur et secrétaire général de la SHAPVOV de 1877 à 1924. Fils d'un avocat pontoisien, et arrière-petit-fils de l''un des premiers maires de Pontoise. Il fut président de l'Institut sténographique de France. Il exerça longtemps les fonctions de sténographe de l'Assemblée nationale.
Henri Le Charpentier (1839-1884), journaliste à l'Echo Pontoisien. Il fut l'un des fondateurs et l'archiviste de la Société de 1877 à 1884. Fils de médecin, il est né dans l'une des plus anciennes familles de Pontoise. Il décède à Neuilly- sur- Seine à l'âge de 44 ans, le 28 janvier 1881.
Un récit complet sur l'histoire de la Société historique est disponible à la vente.
La Société historique de Pontoise par Jacques Dupâquier, 2000, 28p (Ref TA8)
L'abbé Jean-Baptiste Grimot (1810-1885)
Curé de L’Isle-Adam de 1848 à 1885, il est nommé vice-président de la Société historique de Pontoise en 1877.
Ecrivain émérite et archéologue compétent , il publia de nombreux articles et notices :
références:
http://amisdelisleadam.org/grimot.php
L'Isle-Adam, les cahiers de l'histoire par René Botto, L'Isle-Adam au XIXe siècle, les grands rénovateurs DAMBRY et GRIMOT, septembre 2013.
Camille Tavet (1829-1890)
Né à Paris, élevé à Chars par ses grands-parents. Adhérent dès 1879, il est nommé archiviste-bibliothécaire en 1884, à la mort d'Henri Le Charpentier. Grâce à divers dons, il augmente de beaucoup les fonds de la bibliothèque.
Il s'occupe activement de la préservation du patrimoine, est nommé membre de la Commission des Antiquaires et des Arts du département, et entreprend un travail (resté malheureusement inachevé) sur les édifices religieux du canton de Marines.
Or voici qu'une belle occasion se présente : le tribunal de Pontoise abandonne (en assez triste état) le magnifique hôtel d'Estouteville, naguère siège du Grand Vicariat. La ville de Pontoise n'a pas les moyens de le racheter. Alors Camille Tavet propose de lui avancer la somme ( 25 000 francs), à condition qu'on lui loue le bâtiment pendant vingt-cinq ans ; il s'engage à le restaurer sous la direction d'un architecte des Beaux-Arts, pour en faire un musée.
Son épouse achèvera ce programme, et le musée prendra à sa mort, le nom de Musée Tavet.