Conférences 2017


Conférence du 16 décembre 2017

De Jouy-le-Comte à Parmain, l’histoire originale

d’une mutation communale

 Par Claude Legout, vice-président de la Société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d’Oise et du Vexin

Claude Legout, Vice-président de la Société historique de Pontoise
Claude Legout, Vice-président de la Société historique de Pontoise

Des comtes de Beaumont aux Villiers et Montmorency, des Condé aux Conti, l’histoire de cette commune, située à la retombée du Vexin sur la vallée active et longtemps  stratégiquement convoitée de l’Oise, est étroitement liée à celle de L’Isle-Adam. Elle  prend une orientation nouvelle et définitive avec l’arrivée du chemin de fer en 1846, ligne qui sera l’unique Paris-Creil-Amiens-Lille jusqu’en 1859. 

Les constructions proches de la gare se multiplient ; l’écart communal, plutôt de l’Isle-Adam que de Jouy-le-Comte, prend une telle extension que le nom de Parmain supplante officiellement celui de Jouy-le-Comte en 1893, non sans rancœurs. Réaliser l’unité sera toujours une gageure, car cette commune étroite s’allonge en coteau sur 7 km, dont la moitié constituée par l’ancestral village-rue, qui suit la vallée du ru de Jouy, fier de son église Saint-Denis du 12e-13e siècle. 

Le domaine parminois des Conti, démantelé durant le 19e siècle, va être loti à la fin du 19e et au début du 20e siècle. C’est ainsi que s’édifièrent les magnifiques villas bourgeoises encore en place, qui ne constitueront pas le moindre intérêt de cette conférence, proposée par un natif encore très attaché à ce territoire.

 


Conférence du 18 novembre 2017

Tristes naissances dans le Vexin du XVIIIe siècle

Le poids de l'illégitimité

par Françoise Waro

Présidente de la Société historique

Auteur(e) de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur le Vexin, Françoise Waro a dépouillé des dizaines de liasses d’archives.

Parmi elles, quelques pépites, comme ces témoignages sur les naissances illégitimes qui lui ont permis de restituer, dans la mesure du possible, les circonstances des accouchements mais aussi le devenir des jeunes mères parfois confrontées à des situations inextricables.

Françoise Waro, présidente de la Société historique de Pontoise
Françoise Waro, présidente de la Société historique de Pontoise

Conférence du 14 octobre 2017

Le commandant Bossut et le quartier Bossut

à Pontoise

Patrick Lapalu est archiviste aux Archives départementales du Val-d’Oise, amateur d’histoire, Patrick Lapalu est titulaire d’une maîtrise d’histoire à la Sorbonne relative à l’étude sociologique d’un régiment étranger de l’ancien Régime, sous la direction de M. André Corvisier. 

Il a également rédigé un article sur le « Royal Italien. 1671-1788 », publié dans la Revue historique des Armées (n°1, 1986), et un autre sur « Les gardes d’honneur sous le Premier Empire de l’actuel Val-d’Oise », publié dans les Mémoires de la Société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d’Oise et du Vexin (tome 83, 2000). 

La conférence sur le commandant et le quartier Bossut de Pontoise a eu pour but de faire découvrir une personnalité militaire qui s’est distinguée à la charnière des XIXe et XXe siècles. La destruction récente du Quartier de cavalerie Bossut (en 2009-2010) a été l’occasion de revenir sur la relation entre la Ville de Pontoise et l’Armée au sein de la France du XXe siècle. 

Patrick Lapalu, responsable du service des archives anciennes, modernes et privées aux Archives départementales du Val-d'Oise.
Patrick Lapalu, responsable du service des archives anciennes, modernes et privées aux Archives départementales du Val-d'Oise.

Journées Européennes du Patrimoine les 

16 et 17 septembre 2017


Conférence du 20 mai 2017

Julie Vellay et Aline Charigot,

femmes de 

PISSARRO et de RENOIR

Nous connaissons déjà Bernard Pharisien, conteur et conférencier émérite, qui nous avait passionnés le 12 décembre 2012 avec sa prestation « Bornibus, une moutarde célèbre, une éphémère institution scolaire à Pontoise ». Conférence doublée d’un article plus complet dans nos Mémoires XCV (2013) : « Les Bornibus, des Pontoisiens oubliés ».

 

Bernard Pharisien, né en 1938, petit-neveu de la Belle Gabrielle, modèle favori de Pierre Auguste Renoir, s’est plongé, après une carrière dans l’Education nationale, dans ses racines familiales et dans l’histoire de son village natal d’Essoyes, entre Champagne et Bourgogne. Il en est résulté, en 1998, l’ouvrage Célébrités d’Essoyes, dans lequel les familles Bornibus et Renoir ont une place d’honneur, en 2009 Quand Renoir vint paysanner en Champagne, en 2012 Renoir, de vigne en vin à Essoyes. Enfin, en 2014, un volumineux ouvrage de 200 pages intitulé Gabrielle d'Essoyes qui fourmille de documents très intéressants et très approfondis sur la famille de Pierre-Auguste, de Jean Renoir et de leurs amis.

 

Chaque été, Bernard Pharisien invite touristes et passionnés à découvrir les lieux, lors de promenades contées : « Les matinales d’Essoyes », qui ont contribué à sortir la bourgade de l’anonymat.

Notre invité nous a fait partager les recherches qu’il a concrétisées, dans un moment chaleureux de partage de mémoire vivante qu'il ne fallait absolument pas manquer.

 

Bernard Pharisien, écrivain, conteur et conférencier
Bernard Pharisien, écrivain, conteur et conférencier

Conférence du 1er avril 2017

Vivre en Picardie au XVIIIe siècle,

des campagnes sous influence 

 

Hervé Bennezon est docteur en Histoire et docteur d’honneur de l’Université Paris-13 où il fut enseignant. En 2006, il a obtenu le Prix de la Chancellerie des Universités de Paris pour sa thèse Montreuil sous Louis XIV. Ses recherches portent sur l’univers mental et culturel des populations rurales de la Renaissance à la Révolution. Son ouvrage, intitulé La Vie en Picardie au XVIIIe siècle, du café dans les campagnes, a obtenu le « Prix des Talents de l’Histoire » du Conseil général et des Archives départementales de la Somme, où il est actuellement professeur-relais.

Son intervention nous a permis de très intéressantes comparaisons entre la vie d’autrefois en Picardie et celle des populations de notre région.

 

Ouvrages d’Hervé Bennezon :

- Montreuil sous le règne de Louis XIV, un village à l’ombre de Paris, Paris, Les Indes savantes, 2009, 494 pages.

- Histoire du Grand Paris, de la Renaissance à la Révolution, Paris, Perrin, 2009, 415 pages. Ouvrage en collaboration avec Robert Muchembled et Marie-José Michel.

- La vie en Picardie au XVIIIe siècle, du café dans les campagnes, Paris, Les Indes savantes, 2012, 398 pages.

 - Histoire d’Argenteuil, Paris, Valhermeil, 2013, 176 pages. Ouvrage en collaboration avec Martine Lagain et Sophie Marvaud.

Hervé Bennezon, docteur en histoire et docteur d'honneur de l’Université Paris-13
Hervé Bennezon, docteur en histoire et docteur d'honneur de l’Université Paris-13

Conférence du 11 mars 2017

Les chansons qui ont fait la guerre

Vous connaissez Marie-Thérèse Lhonoré, venue faire deux conférences très appréciées, auteure d’un article sur la guerre de 1870-1871 et d’un autre sur Louise d’Epinay parus dans nos Mémoires.

 

Agrégée d’histoire, elle est vice-présidente de l’Association pour l’histoire et le patrimoine de Deuil-La Barre, participe à l’animation du Musée Michel Bourlet de Deuil, prononce régulièrement des conférences historiques et publie des articles dans divers bulletins des associations d’histoire du Val-d’Oise.

 

François et Pierre Barrié, après des carrières commerciale pour l’un, professorale pour l’autre, trouvent maintenant du temps à consacrer à des activités musicales qui leur ont toujours tenu à cœur. Ils ne sont pas professionnels, mais prennent du plaisir à jouer et à chanter et nous ont fait partager ce plaisir puisqu’ils ont accompagné la conférence ! 

Marie-Thérèse Lhonoré, professeure agrégée d'histoire
Marie-Thérèse Lhonoré, professeure agrégée d'histoire

Conférence du 18 février 2017

De Maisons-Laffitte au Château de Franconville-au-Bois à Saint-Martin-du-Tertre

Le nom de Daniel Baduel est bien connu car il apparaît comme pigiste au journal L’Echo-Le Régional.

 

Après une carrière comme correcteur en imprimerie, il s’est consacré avec exigence à sa passion : l’histoire locale du Pays de France, et en particulier celle de Saint-Martin-du-Tertre.

Avec un principe fondamental : aller aux sources, au lieu de reprendre des bribes d’écrits précédents, parfois entachés d’inexactitudes qui se transmettent d’auteur en auteur.

 

Ses principaux ouvrages, très illustrés, ont représenté un travail considérable en moins de 20 ans : 

  • Briqueteries et tuileries disparues du Val-d’Oise, 300 pages
  • Saint-Martin-du-Tertre, un village, une histoire, 361 pages
  • Saint-Martin-du-Tertre, vers la modernité, 439 pages
  • Coauteur de L’école d’Écouen, une colonie de peintres au XIXe siècle, 151 pages
  • Le château de Franconville-au-Bois à Saint-Martin-du-Tertre, 2014, 170 pages

Il a rédigé par ailleurs des brochures plus modestes et de nombreux articles, comme celui sur l’histoire 

des cloches de l’église Saint-Martin, de son village.

 

C’est avec satisfaction que nous avons accueilli ce conférencier nous venant de la forêt de Carnelle, 

adhérent actif de notre société historique.

Daniel Baduel, historien de Saint-Martin-du-Tertre
Daniel Baduel, historien de Saint-Martin-du-Tertre

Conférence du 14 janvier 2017

La Grande Guerre en Vitrail

Après un cycle de conférences à thème archéologique, nous renouons avec la commémoration de la Grande Guerre, et pour la première de l’année 2017, nous avons eu le plaisir d’accueillir Jean-Claude Lescure, professeur des Universités en histoire contemporaine à l’université Cergy-Pontoise.

 

Jean-Claude Lescure, entre autres auteur ou co-auteur de notices, d’articles, d’ouvrages et d’émissions télévisées consacrés à l’Histoire contemporaine, s’est attaché pendant quatre ans à recenser des témoins méconnus de la Grande Guerre : les vitraux. D’une grande richesse historique et iconographique, ils mettent en scène le quotidien, les lieux, les hommes, les actions militaires du conflit. Ils ont, pour la plupart, été réalisés moins de vingt ans après sa fin, alors que les souvenirs sont proches, et que nombre de maîtres verriers sont passés par les tranchées ou ont eu des proches mobilisés. 

 

C’est cette source étonnante, émouvante et passionnante qu’il nous a présenté lors de sa conférence.

 

 

Jean-Claude Lescure, professeur des Universités en histoire contemporaine à l’université Cergy-Pontoise
Jean-Claude Lescure, professeur des Universités en histoire contemporaine à l’université Cergy-Pontoise