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Tous les Français connaissent Louis Blériot (1872-1936), pilote, pour son exploit de la traversée de la Manche le 25 juillet 1909 à bord de son Blériot XI. Mais Nicole Sabbagh, diplômée de l’Ecole du Louvre, évoque les multiples vies de cet homme exceptionnel (ingénieur, entrepreneur pionnier, industriel), dans une conférence incarnée, riche en documents multiples, dont certains personnels et familiaux.
Au-delà de l’incroyable épopée de son grand-père avec le public, elle nous fait aussi partager ses souvenirs de famille, transmis par sa grand-mère et sa mère. Une belle opportunité pour les fidèles de nos conférences !
À partir de septembre 1939, devant l’offensive éclair de l’armée allemande en Pologne, l’État-major français décida la mise en chantier d’ouvrages de défense complémentaires, là où la ligne Maginot semblait la plus faible, notamment dans les régions frontalières du Nord de la France. Dans le même temps, il fut décidé la réalisation d’une position de défense de la région parisienne nommée « Ligne Chauvineau », du nom de son concepteur, le général Chauvineau. L’étude de cette ligne fortifiée avait débuté dès 1931 sur l’ordre du général Gamelin qui avait souligné la nécessité d’une ligne de défense de la région de Paris, susceptible d’arrêter des engins motorisés filant sur la capitale, lors d’une éventuelle percée ennemie. Il fallait interdire les traversées de plusieurs rivières et du canal de l’Ourcq, de La Ferté-sous-Jouarre à Conflans-Sainte-Honorine, soit plus de 100 km. Plusieurs centaines d’ouvrages furent construits et des obstacles mis en place, essentiellement fin 1939 et début 1940, durant la « drôle de guerre ».
Les recherches historiques menées depuis quelques années ont fait sortir cette ligne de défense de son oubli, mais elle demeure encore fort méconnue. Frédéric Gondron, spécialiste du sujet, apportera un éclairage sur la réalisation de ce projet militaire et sur les combats qui se sont déroulés dans la région, grâce aux vestiges recensés et à sa solide documentation d’époque.
L’une des caractéristiques de l’abbaye de Royaumont, monastère royal et cistercien édifié par Saint Louis, est de n’avoir jamais été abandonnée au cours de sa longue histoire. Habitée par les moines pendant plus de cinq siècles, fréquentée par le roi puis par l’entourage des abbés de cour qui en avaient la charge, Royaumont se transforma à la Révolution en usine textile, puis en noviciat d’une maison de religieuses dans le dernier quart du XIXe siècle.
En 1905, la « rencontre » du monument avec la famille Goüin va sceller son devenir. C’est d’abord Jules Goüin, président de la Société de construction des Batignolles, qui acquiert le vieux monastère et poursuit la restauration des bâtiments qui abriteront un hôpital pendant la Grande guerre. Puis, en 1938, c’est à l’initiative de son petit-fils Henry Goüin et de son épouse Isabel Lang que l’abbaye sera dévolue au soutien des artistes et des intellectuels, et à l’encouragement des échanges culturels. En 1964, ils feront don du monument à la « Fondation (Goüin-Lang) pour le Progrès des Sciences de l’Homme » qu’ils venaient de créer, et qui s’est imposée depuis comme un lieu de recherche, de formation et de production artistique internationalement reconnu.
D’Ernest Goüin (1815-1885) à Henry Goüin (1900-1977), l’exposé de Nathalie Le Gonidec, responsable de la bibliothèque et des archives de la Fondation, retracera l’histoire de quatre générations d’entrepreneurs, mélomanes et philanthropes, et évoquera leur relation avec l’abbaye de Royaumont dont ils furent propriétaires de 1905 à 1964.
Une brève histoire illustrée de la navigation sur la Seine
dans le méandre de Vétheuil-La Roche-Guyon.
Longue de 776 km, la Seine est, de nos jours, navigable depuis Nogent-sur-Seine, à 500 km de la mer, et la distance de Paris à Rouen par le fleuve est de 242 km. Le méandre de La Roche-Guyon se situe au milieu de cette distance, entre les boucles de Meulan et des Andelys.
La navigation fut séculairement active sur ce long itinéraire approvisionnant la capitale. Mais le fleuve, très fantasque, ne fut dompté pour la grande navigation qu’après les derniers aménagements de canalisation des années 1880.
Le conférencier parcourra les siècles, évoquant les aléas du cours, les caprices du climat, les drakkars vikings, les périodes anglaises, les péages de toutes sortes, sur divers types de bateaux qui attendront le 19e siècle pour connaître la vapeur, puis une canalisation sophistiquée au XXe siècle, pour enfin en arriver aux bâtiments impressionnants d’aujourd’hui et aux ambitieux projets de jonction européenne à grand gabarit par l’Oise.
On découvrira l’évolution constante des marchandises transportées, sans oublier quelques anecdotes fluviales concernant le passé du méandre qui nous intéresse en ce jour.
Auteur d’ouvrages et d’articles sur ce thème, Dominique Frizon de Lamotte est toujours prêt à faire découvrir avec dynamisme à quel point le Vexin français est un territoire exceptionnel par sa géologie et sa géomorphologie.
C’est donc de la Grande histoire de notre sous-sol qu’il nous entretiendra le 13 mai, à grand renfort de cartes géologiques, schémas et photographies, afin de nous montrer combien le Vexin peut être une sorte de laboratoire d’apprentissage de la lecture du paysage ; comment, de la sédimentation pendant 80 millions d’années, à l’érosion due au ruissellement, à la sape du sous-sol, au rôle des vents, on en est arrivé à notre plateau, façonné de buttes et de vallées.
« Après que notre conférencier aura parlé, nul doute que les paysages vous parleront ! »
En peu de mots, des Poilus transcrivaient leurs dernières volontés et leurs adieux au sein d’un « testament » parfois rédigé avec les moyens du bord.
A partir d’une cinquantaine d’actes conservés aux Archives départementales du Val-d’Oise, Terry Ozanne, doctorant à l’Université de Cergy-Pontoise, vous fera découvrir ces témoignages inédits, intimes et souvent émouvants, d’une facette peu connue de la Première Guerre mondiale.
Premières artistes de la nouvelle génération, Edma (1837-1921) et Berthe Morisot (1841-1895) découvrent le quartier du Chou à Pontoise en 1863. Venez partager l’histoire passionnante de ces deux femmes et découvrir l’originalité de leurs œuvres avec Pauline Prévot, animatrice de l’architecture et du patrimoine de la ville de Pontoise, ville d’Art et d’Histoire, diplômée de l’Ecole du Louvre et spécialiste de peintures françaises. Notre conférencière vous fera redécouvrir en même temps les grands noms de la peinture française que ces deux artistes ont côtoyés.
La connaissance des archives seigneuriales et les fouilles archéologiques menées depuis 2018 au château de Guiry-en-Vexin ont progressivement éclairé la conception du parc au XVIIe siècle, avec ses canalisations et son jet d’eau, en tenant compte des transformations dues à Achille Duchêne au début du XXe siècle.
Outre une bien meilleure compréhension de la structure du parc et de sa datation, les recherches de terrain toujours en cours ont notamment abouti récemment à la remise en eau de l’un des bassins.
C’est ce que Jean-Louis Bernard nous exposera le 11 février. Titulaire d’une thèse de doctorat de 1996 intitulée « Les débuts de l’architecture religieuse romane en Ile-de-France » à partir de l’étude de plus de 200 églises, notre conférencier est l’auteur de centaines d’articles concernant édifices religieux, châteaux et jardins en Picardie et Ile-de-France. On peut relever entre autres les sites d’Argenteuil, Liancourt, Méry-sur-Oise, Chantilly, Saint-Leu-D’esserent etc. et, bien sûr, Guiry-en-Vexin.
Isabelle Joz-Roland est maintenant bien connue de nos adhérents pour la qualité de ses romans historiques et par ses talents de conférencière.
Ce 21 janvier 2023, notre historienne s’attachera à deux personnalités dont nous connaissons les talents littéraires et les influences politiques controversées à l’époque de la Révolution et de l’Empire. Mais ce que nous savons moins, c’est que Benjamin Constant (1767-1830) vécut pendant des années à Luzarches, où il avait acquis l’abbaye d’Hérivaux qu’il fit transformer en château. La baronne Germaine de Staël (1766-1817) l’y rejoignit souvent. Elle-même étant à l’abri du besoin grâce à la fortune de son père Necker.
Dès leur rencontre le 18 septembre 1794, au gré des salons de l’époque, Benjamin Constant fut impressionné par l’originalité intellectuelle de Germaine. Elle-même fut séduite par « un homme de beaucoup d’esprit, pas trop bien de figure certes, mais singulièrement spirituel ». On traversera avec eux des séquences historiques et politiques de la Révolution et de l’Empire. On suivra Benjamin dans ses pérégrinations en France et en Europe. De même avec Germaine qui voyagea beaucoup à partir du château de son père à Coppet, sur le lac Léman, où Benjamin vint souvent.
Isabelle Joz-Roland nous montrera ce dernier s’efforçant de se construire une carrière politique, compromise par la fermeté de ses orientations libérales et républicaines, mais aussi à cause de sa liaison, de 1794 à 1811, avec une maîtresse également engagée politiquement et se comportant en femme libre, souvent en danger d’arrestation.
Tous deux ne pouvaient se passer ni de la littérature, ni de la politique, ni de la France, ni l’un de l’autre.