Conférences 2025
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Conférence du 7 juin 2025
La vie municipale dans le département de l’Oise pendant les années de tourmente (1920-1950)
Après s’être plongé dans les fonds d’archives et de nombreux articles locaux, Éric Dancoisne a réuni toute une documentation sur les pouvoirs locaux dans le département de l’Oise, de la fin de la Première Guerre mondiale jusqu’aux années 1950. Il en a publié une synthèse montrant que les maires et les municipalités étaient loin d’être de simples exécutants des décisions prises en dehors d’eux par le pouvoir central puis, pendant la dernière guerre, par l’occupant et Vichy. Leurs capacités d’action, de réaction, d’implication, étaient réelles, prises dans les débats et les préoccupations de la période.
Parallèlement, son exposé apporte un éclairage intéressant sur l’histoire des femmes à travers les premières conseillères municipales nommées par Vichy, et, à la Libération, à travers les actions de l’Union des Femmes Françaises dans l’Oise.
L’intérêt de son propos réside enfin dans le fait qu’il peut être en partie transposé à nos propres localités, comme pour l’histoire de la municipalité de Pontoise dans l’immédiat après-guerre, si bien décrite par Jean-François Dupâquier dans son article de nos Mémoires de 2023 mettant en scène son père, Jacques Dupâquier.
Conférence du 17 mai 2025
Après la rupture de l’éphémère paix d’Amiens par l’Angleterre en 1803, Bonaparte décida de préparer l’expédition la plus importante jamais connue contre « la perfide Albion ». Ce fut le projet de « descente en Angleterre », à partir du « Camp de Boulogne-Saint-Omer ».
Ce fameux site comprenait en réalité l’ensemble des camps formant « l’armée des côtes de l’océan », concentration considérable, qui devint la « Grande Armée » en 1805. Le projet parvint à la mobilisation de 145 000 hommes à l’entraînement, et à la concentration de beaucoup de matériel. Mais il fallait reconstituer notre flotte, très inférieure à la puissante marine anglaise, et encore affaiblie par le désastre de Trafalgar, le 21 octobre 1805. Pourtant l’empereur réussit à réunir 2000 bateaux de toutes tailles pour une possible invasion, et à faire aménager les ports d’embarquement de Boulogne, Ambleteuse, Wimereux et Étaples.
Ce projet militaire d’envergure obligea tout l’arrière-pays à se mettre au travail et à accueillir des troupes nombreuses, jusqu’à Compiègne et sa région. C’est ce que Vincent Reig se propose de nous exposer en détail et avec compétence le samedi 17 mai prochain.
Conférence du 5 avril 2025
Au début des années 1920, la tuberculose décimait encore la population mondiale, dont des milliers de Français chaque année. Une lutte collective et internationale s’engagea pour juguler le fléau, en assurant la prévention et la prise en charge des malades. Pièces maîtresses de cet armement antituberculeux, le vaccin BCG (Bacille de Calmette et Guérin) dès 1924 et rendu obligatoire en France de 1950 à 2007, et les sanatoriums. La Seine-et-Oise d’alors, réputée pour son bon air et disposant d’espaces permettant de recevoir les plus contagieux, accueillit plusieurs de ces établissements, publics et privés, dont l’aménagement tourna autour de deux impératifs : isoler et soigner.
Béatrice Cabedoce, que nous connaissons bien pour nous avoir déjà présenté les anciennes baignades en Val-d’Oise et l’histoire des jardins ouvriers, évoquera la mise en place de ces différents centres dans l’actuel Val-d’Oise, leur architecture, pionnière pour certains, leur fonctionnement au quotidien, et leur conversion récente.
Venez partager avec elle de grandes bouffées d’air chargé d’oxygène !
Conférence du 8 mars 2025
Pendant qu’Écouen subit les tribulations de la Révolution française, Claude Chappe et ses frères, dans un contexte économique et politique hostile, réalisent le 12 juillet 1793 une première mondiale dans le domaine de ce qu’on n’appelle pas encore la télécommunication aérienne, entre Ménilmontant, Écouen et Saint-Martin-du-Tertre, sur 26 km.
Jean-Michel Motta, président de la Société historique d’Écouen et co-auteur, avec Alain Kesler, d’un passionnant ouvrage sur le sujet, nous racontera dans le détail, le 8 mars, toute l’histoire d’une invention qui permit, dès le 15 août 1794, d’annoncer à Paris en 2 h la prise du Quesnoy par les troupes révolutionnaires, grâce aux 25 stations de télégraphe de la ligne Paris-Lille, tout juste achevée.
On verra comment la réalisation concrète d’une pareille invention fut d’une grande complexité à la fois géographique, politique, technique et humaine, et le développement qu’elle connut pendant un demi-siècle dans toute l’Europe.
Conférence du 8 février 2025
C’est avec grand succès que nous avons déjà accueilli Pauline Prévot, en 2023 pour une présentation des sœurs Morisot, et en 2024 pour une promenade avec les peintres de l’Oise de L’Isle-Adam à Pontoise. Nul doute qu’elle nous enchantera encore le 8 février avec Paul Cézanne, à travers les œuvres peintes à Auvers-sur-Oise et à Pontoise surtout dans les années 1870, grâce à Pissarro que Cézanne considéra longtemps comme son maître.
Artiste relativement controversé de son vivant, connu pour l’éclectisme de ses sujets : natures mortes, portraits, paysages divers, le peintre aux 900 tableaux est souvent retourné à Aix-en-Provence, où il était né en 1839 et où il est mort en 1906. Mais il a laissé une forte empreinte dans notre région, à une époque où il cherchait encore sa voie, comme il l’a toujours fait, si bien que cet Impressionniste a pu être plus tard considéré comme une figure du Postimpressionnisme, voire du Cubisme, avec même une image à nuancer de « Père de l’art moderne ». Qu’en est-il vraiment ?
Grâce aux œuvres présentées, Pauline Prévot nous aidera à découvrir une part des différentes facettes de ce peintre mondialement connu.
Conférence du 11 janvier 2025
Arrivée à Jouy-le-Moutier en 1982, Françoise Waro, alors professeur à Pontoise au lycée Pissarro qui n'avait pas encore de nom, était allée, magnétophone et questionnaire en mains, interviewer un groupe de Jocassiens nés à la fin du XIXe siècle et au tout début du XXe.
A l'aide de la retranscription des cassettes, de cartes postales anciennes, de photos de famille, d'archives écrites diverses, elle s'est efforcée de retracer le cadre de vie avec ses atouts et ses contraintes, les activités économiques, la structure de la société, la rude vie quotidienne, enfin les distractions et les lieux de sociabilité du village, très semblables à ceux des communes voisines.
La guerre de 1914-1918 allait à bien des égards marquer une rupture durable dans ce monde si différent du nôtre.
Comme d’habitude, notre présidente saura passionner l’auditoire dont une partie revivra avec émotion les récits des grands-parents mais aussi des souvenirs de petite enfance concernant quelques éléments de vie ayant perduré jusque dans les années 1950.